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Horizon Mer : Méthodes et Pratiques Scientifiques au lycée François-René de Chateaubriand - Rennes
9 janvier 2016

Séance numéro 1: Biodiversité, problèmes posés par la modification de la richesse en espèce et présentatation de la sortie du 14

La première séance de MPS a eu lieu jeudi 7 janvier 2016. Cette séance d'introduction a été l'occasion de définir pour les élèves ce qu'est la biodiversité à partir de cas concrets, pas tous liés au milieu marin. Au cours de cette séance, les élèves ont envisagé la manière de mesurer la biodiversité et surtout les raisons pour lesquelles le scientifique peut être amené à la faire.

Témoignage de Maelanne Saidani, élève de seconde 5 :

Tout d'abord, nous savons qu'un écosystème est un milieu dans lequel des espèces vivent, il consiste à créer un équilibre des espèces, il est constitué de de prédateurs et de proies, si un de ces maillons disparaît ou au contraire si il est disponible en trop grande quantité, tous peut s'écrouler, se désiquilibrer. C'est pourquoi il est important de préserver cet écosystème. L'homme menace indirectement la biodiversité mais pour la survie de tous, nous a devons éviter cela.

Pour finir, c'est pour toutes ces raisons que nous allons, en tant que scientifique, évaluer la biodiversité, cela est en effet très important pour comprendre comment la préserver, comprendre le changement climatique... Et surtout pour changer nos habitudes.

 

milieuxriches

Quel est le milieu le plus riche ? Argumentez

Quels peuvent être les paramètres qui favorisent l'installation de certaines espèces dans un milieu donné ?

Que peut-on dire des 3 écosystèmes ?

 

La suite du travail des élèves a été de choisir des solutions au maintien de la biodiversité littorale en relation avec les différents niveaux d'étude envisagés : au niveau des écosystèmes (habitats), des espèces, des individus et de leur patrimoine génétique (ADN).

La biodiversité ne se résume pas à un simple catalogue d'espèces. La « diversité du vivant » n'est pas née d'hier. D'Aristote et Théophraste, 4 siècles avant Jésus Christ, à l'épanouissement de la systématique, de la paléontologie, de la biogéographie, de l'écologie et de la génétique, on n'a cessé de s'intéresser au vivant et à ce qui le caractérise le mieux, sa prodigieuse diversité.

Qu'est-ce qui peut, alors justifier la création outre-atlantique, à la fin des années 1980, du néologisme biodiversity ? Qu'apporte-t-il qui n'était pas pris en compte auparavant avec les vocables habituels de « diversité biologique » ou de « diversité du vivant  » ?

La nouveauté procède du foyer où a été conçu -la biologie de la conservation- et de la rampe de lancement qui lui valut un succès foudroyant – le sommet de Rio de Janeiro sur l'environnement et le développement. Un contexte scientifique et géopolitique qui en fait un concept écologique nouveau .

Il est classique de se repérer dans la profusion du vivant en identifiant, en décrivant et en classant la variété des organismes qui peuplent la Terre. C'est ce que font les paléontologues et les systématiciens depuis l'émergence des sciences de la nature grâce au concept d'espèces et au système de classification qui en a résulté : l'arbre du vivant, sur lequel les espèces se rangent en fonction de leur proximité génétique, c'est-à-dire de leurs relations de parenté.

La divergence des espèces : elle est caractérisée par la différence en pourcentage mesuré au niveau de l'ADN de chaque espèce (à droite, datation approximative)

 

C'est une première image de la diversité du vivant, ce que les écologues appellent « la richesse spécifique ». On peut la définir pour la planète entière -il y a 1,9 millions d'espèces vivantes décrites et quelques dizaines de millions d'inconnues-, mais aussi pour un continent, un pays ou un écosystème donnés.

Cette richesse spécifique englobe une autre diversité fondamentale, bien que cachée : la variabilité génétique qu'abrite toute population animale ou végétale. C'est à partir de cette diversité qu'on pu se différencier les centaines de millions d'espèces de bactéries, de plantes, et d'animaux qui animent la biosphère.

Enfin, troisième dimension majeure de la diversité du vivant : la diversité fonctionnelle ou écologique perceptible à travers la multitude de fonctions qu'exercent les organismes vivants (photosynthétiser, fixer l'azote, décomposer la matière organique, capturer les insectes dans l'air, sur des feuilles, dans le sol, …) et la grande variété d'écosystèmes ou de réseaux alimentaires qu'ils constituent ensemble sur notre planète.

Pourquoi le biologiste américain Walter Rosen forge-t-il le mot biodiversity en 1985 ? Ne s'agit-il pas là, tout simplement, de cette diversité du vivant que nous venons de survoler ? Oui... et non ? Penchons-nous sur son berceau

Le cadre conceptuel qui donne au sens au néologisme « biodiversité » est d'abord celui de la conservation biology où il a été conçu ; puis celui créé par le contexte géopolitique qui lui a fait conquérir le monde en 1992, le sommet de la Terre de Rio de Janeiro.

La biologie de la conservation est une nouvelle discipline qui s'est cristallisée principalement aux Etats-Unis dans les années 1980 et qui se démarque de la classique protection de la nature par le cadre théorique qui l'imprègne : celui de l'écologie, de la génétique et des sciences de l'évolution. Une discipline qui se construit autour d'une préoccupation : le monde vivant est en crise, les forêts tropicales « reculent », les récifs coralliens s'érodent, les espèces disparaissent à un rythme accéléré et il est urgent d'agir. Nous sommes donc en présence d'une science « engagée », mission oriented, écrit l'américain David Takacs (1996), dont l'objectif est n'est pas seulement d'étayer et de comprendre la crise d'extinction qui frappe les faunes et les flores mais aussi de développer les moyens de renverser ce processus.

 

Robert Barbault

Professeur à l'université Pierre et Marie Curie

TDC N°1001 1er octobre 2010

 

Taux d'extinction estimés pour le XXe siècle (d'après Anne Teyssèdre, 2004)

 

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La fin de la séance a consisté en une présentation des intérêts de maintenir la biodiversité littorale et à présenter les méthodes de recueil des échantillons de poissons, de crustacés, de gastéropodes, d'algues, .... et de plancton à la manière du voilier océanographique.

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Figure2Disposition des filets à plancton tractés par le voilier Tara

En fin de séance, le matériel nécessaire aux prélèvements et en particulier à celui du plancton a été présenté aux élèves pour la sortie à Lancieux qui aura lieu toute la journée du 14 janvier 2016: filet de Surber, havenets, bichettes, griffes, fioles, alcool, entonnoirs, thermomètres, gants, papier pH, résistimètre pour mesurer la salinité.

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Horizon Mer : Méthodes et Pratiques Scientifiques au lycée François-René de Chateaubriand - Rennes
  • mise en valeur de la biodiversité littorale bretonne et du patrimoine scientifique et maritime dans le cadre de l'enseignement d'exploration "méthodes et pratiques scientifiques" de la classe de seconde 5 du lycée François-René de Chateaubriand à Rennes
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